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Sols urbains La biodiversité des sols renseigne sur leur fonctionnalité

Les lombrics sont de bons indicateurs du fonctionnement biologique du sol. ©L. Hespel

Les sols en ville, différents des sols naturels et agricoles, restent largement méconnus. Mais des projets visent à mieux les comprendre, en étudiant la biodiversité qui les compose.

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Les sols urbains, fortement sollicités et déconnectés, ont des propriétés hétérogènes et différentes de celles des sols naturels.
Les interactions entre sols urbains et biodiversité des sols sont encore mal connues, même si de nombreux projets s’y intéressent, à l’image de l’ANR Bises (pour Biodiversité des sols urbains et villes durables), un projet en cours, démarré en 2019 et qui se terminera en 2023.

Plante & Cité a organisé, le 10 décembre 2020, une demi-journée technique sur le sujet de la biodiversité des sols urbains, en partenariat avec la métropole du grand Paris afin de cerner les connaissances actuelles.

Des analyses biologiques, complétées par des analyses physico-chimiques

Certains organismes, comme les bactéries, les nématodes ou les lombrics, sont de bons indicateurs du fonctionnement biologique du sol. Abondants et sensibles aux modifications du milieu, ils ont des rôles clés.
Plusieurs bureaux d’études, comme Elisol, proposent d’analyser le sol grâce à ces indicateurs. « Mais ce type d’analyses biologique ne se substitue pas à des analyses physico-chimiques » prévient Camille Chauvin, ingénieur de recherche à Elisol. Elles permettent de connaître l’état des sols, et savoir s’il faut intervenir pour les rendre à nouveaux fonctionnels.

Retour d’expériences à Besançon, à Metz…

Sol & Co, un bureau d’études-conseil, spécialisé en sciences du sol et en urbanisme, accompagne dans l’étude et l’optimisation des caractéristiques agronomiques des sols. Quentin Vincent, son directeur général, a évoqué - à l’occasion du webinaire - plusieurs projets menés avec des collectivités territoriales.

Pour l’aménagement du campus universitaire de Besançon par exemple, l’objectif était de construire une charte des sols en prenant en compte leur biodiversité dans le réaménagement paysager du campus. Pour savoir si cette biodiversité en place était adaptée aux futurs usages prévus et comment la favoriser, plusieurs analyses ont été réalisées : à la fois des analyses physico-chimiques, et des analyses biologiques (indicateurs macrofaune).
Lors d’un autre projet, ils ont réalisé un diagnostic participatif pour étudier l’effet de la tonte différenciée sur un campus universitaire à Metz.

« Suivre la biodiversité permet de savoir si les modes de gestion vont dans le bon sens » constate François Nold, chef du laboratoire d’agronomie à la mairie de Paris.

Léna Hespel

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